jeudi 14 avril 2016

Chronique - DAVID GEMMELL - Dark Moon (one-shot)

Résumé :
     Des anciens peuples, seuls les humains ont survécu.
     Les paisibles Eldarins, les sages Oftors et les monstrueux Daroths ne sont plus qu'un souvenir, disparus de la surface du monde après une guerre sanglante. Mais les humains ont la mémoire courte...
     Mille ans plus tard, alors que quatre duchés se livrent une guerre fratricide pour s'emparer d'une perle aux pouvoirs magiques, par une nuit où la lune est plus noire que le ciel, l'impensable survient. Au beau milieu du Désert du Nord, une cité gigantesque surgit de nulle part. Les Daroths sont de retour, et personne ne peut les arrêter.
     Le sort du monde repose désormais sur les épaules de quatre héros. Duvodas, le guérisseur, dernier dépositaire du savoir des Eldarins. Karis, la belle stratège qui compte autant de victoires que d'amants. Et le jeune Tarentio, le plus dangereux spadassin à avoir foulé le sol. Car Tarentio cache en son sein un être pire encore que les Daroths : Dace, le quatrième héros...
 
Le problème avec Gemmell, c'est quand on en commence un, on sait d'avance qu'on l'aura trop vite fini. En effet, les pages se tournent sans qu'on s'en rende compte, on ne s'ennuie pas une seconde bien que l'histoire soit relativement classique. Comme d'habitude, l'auteur nous sert une palette de personnages haut en couleur, avec leurs forces et surtout leurs faiblesses, c'est surement ce qui fait la force de l'auteur : la justesse de ses personnages. Sans jamais s'enfoncer dans les affres de la psychanalyse assommantes, Gemmell dépeint quatre héros dont on se prend aussitôt d'affection pour eux. On suit leurs évolutions, leurs rires, leurs larmes, on les voit sombrer puis se relever et c'est toujours avec une envie de "plus" que l'on fini le livre. Quand on est habitué aux pavés de plus de mille pages, les 333 pages de se livre nous paraissent bien courte... 
Mais mieux vaut cent livres court de cette qualité plutôt qu'une ribambelle de cycle sans fin où l'on baille à s'en décrocher la mâchoire... Et si quelqu'un s'ennuie en lisant Gemmell, je ne peux plus rien faire pour lui...
Comme d'habitude, les dialogues sont directs, sans détour, "fils de chienne" et "fils de pute" revenant souvent sans pour autant dénaturer le récit, mais au contraire, en le rendant crédible et vivant. En revanche, l'expression "mon pote" casse un peu le ton du récit... Non pas que j’attende des dialogues à la Moorcock de tous les livres mais une certaine cohérence de l'époque. Mais qu'est-ce qu'un anachronisme verbale ? Mon seul véritable point négatif... Peut-être aussi celui de Dace et Tarantio que j'aurais aimé voir un peu plus approfondis, car la fin n'a pas répondu à toutes mes interrogations... Et, à moins que l'auteur ne sorte de sa tombe, il faudra s'en contenter !
Un bon Gemmell donc, mais un cran en dessous de l'étoile du matin et encore un autre du cycle Rigante qui reste pour moi, ma meilleur lecture de l'auteur jusqu'à aujourd'hui !

7/10

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