samedi 22 octobre 2016

Chronique - GREGG ALMQUIST - L'éveil de la bête (one-shot)

http://images.noosfere.org/couv/j/jl2574-1989.jpgRésumé du livre :
Le Mal rôde quelque part, sur les côtes du Minnesota...

     Un lac étrangement calme, une forêt figée dans un silence inquiétant... Soudain un sifflement perçant déchire l'air, des remous troublent la surface des eaux.

     Puis une vague, une autre, une multitude de vagues s'écrasent avec violence sur la plage et menacent d'engloutir ce jeune homme qui s'y reposait !

     A demi-assommé, Laird tente de gagner les bois tandis qu'avec une force extraordinaire quelque chose l'agrippe par le dos et l'entraîne inexorablement vers le lac ! Laird se retourne... et hurle ! De peur, de dégoût pour l'horrible créature qui vient de surgir des eaux ! Un corps monstrueux de serpent, des yeux vitreux, une langue agile et visqueuse qui cingle de coups ses victimes avant de s'en emparer et de les dévorer !...

     Ca se passe sur le lac Loon, quelque part dans le Minnesota, de nos jours !
Si la couverture est des plus suggestive, autant le dire tout de suite : Nessie ne pointe pas souvent le bout de son nez... A un point tel qu'on ne sait pas si Laird refait une crise de schizophrénie ou si les rednecks qui l'entourent sont tous trop abrutis au whisky et au gin tonic pour comprendre quoi que ce soit à ses suppliques. Sur ce point, l'auteur réussi plus ou moins à nous faire douter nous même, mais c'est la seule réussite d'Almquist, sinon peut-être d'avoir su rendre à merveille un petit bled de cul-terreux, parfaite caricature du redneck américain fantasmé. Mais tout cela ne suffit pas...
Aucun des personnage n'emporte ni notre sympathie, ni notre animosité, ils sont là, et se torchent la gueule, c'est à peu prés tout... Nessie est aux abonnés absents pendant plus des trois quarts du roman et lui non plus ne rehausse pas d'un poil le capital sympathie du bouquin. 
Quand l'auteur ne parle pas de whisky, il nous fait une description détaillé des différentes essences de pin qui pousse autour du lac, mais si une fois aide à s'immerger, à la dixième, on espère qu'un incendie foute le feu à ces putains d'arbres !
A mes yeux, cette histoire aurait pu être bonne, voire carrément sympa sous forme d'une courte nouvelle, mais sur plus de deux cent pages, non non et non ! Merde, lire un livre qui parle presque uniquement de poivrots qui se tue, eux et le temps en picolant, c'est vraiment, vraiment chiant !

J'en reprendrais presque mes études ! (haha)

3/10

dimanche 16 octobre 2016

Chronique - B.R. RUSS - Le bourg envoûté (one-shot)

http://images.noosfere.org/couv/f/fn-superluxe091-1980.jpgRésumé du livre :
     Un auteur de littérature fantastique ne croit pas forcément à tous les mystères qu'il s'ingénie à édifier pour le plaisir de ses lecteurs.
     Toutefois, la recherche d'une atmosphère propice à la mise au point d'un roman peut le mener loin, très loin, et jusqu'au cœur d'un monde où tout semble plus véridique que ce qu'il aurait pu imaginer de pire.
     Guilclan, petit bourg perdu quelque part en Ecosse. Guilclan et ses habitants d'un autre âge, en proie à une malédiction venue du Moyen Age.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bienvenue à Dunwich ! 
Le parallèle est évident, à mes yeux entre le village de Guilclan et le paradis idyllique de Lovecraft. Les rues étroites et continuellement plongé dans l'ombre, ces habitants boiteux, borgne, fou et secrets qui répondent aux questions par d'autres. 
Si le comparatif avec Lovecraft est évidemment flatteur, l'atmosphère est également bien retranscrite. Le malaise est perceptible dès l'arrivée de Jack Deans à Guilclan, et à l'instar du héros, on ne parvient pas à se l'expliquer rationnellement, ce malaise. Il faut dire que les habitants n'aident pas beaucoup, tous baignant dans une aura de mystère qui se dissipe tel la brume sur la lande au fil de l'histoire.
Il est cependant regrettable que le sentiment de malaise ressentit tout le long du récit disparaisse pleinement au profit de l'action dans son final.
Mais malgré tout, c'est une lecture des plus agréables qui ne pourra que rappeler les histoires d'un certains Howard Phillips...

7/10

jeudi 13 octobre 2016

Chronique - GABRIEL JAN - La grande prêtresse de Yashtar (one-shot)

Résumé du livre (fait maison vu qu'il n'y en a pas)
Samaran tombe amoureux de la femme qui apparait dans le cube magique de son père et décide de partir à sa recherche dans la ville de Yashtar. Là, il devra composer avec les quartiers malfamés et sa populace, les soldats du roi et les Etrangers.




Les premières fois, tous le monde en conviendra, sont toujours spécial, son premier baiser, sa première expérience sexuel, sa première cuite, sa première lecture du Seigneur Des Anneaux... 
Bref... Là, il s'agit de la lecture de mon premier FNA ! Un grand moment ! C'est également le premier que j'ai acheté il y a un an ou deux, ou peut-être trois ? Je sais même plus ! 
Mais passons... C'est un livre court, comme tous les FNA, mais trop court à mon gout ! On a pas le temps de découvrir le monde ni ses personnages, et c'est regrettable, car même si l'on parles d'un livre d'heroic-fantasy tout ce qu'il y a de plus classique, on aime toujours avoir quelque chose à se mettre sous la dent de "consistant". Là, on a pas le temps pour les hors d'oeuvres, il faut être au dessert en moins de 200 pages... Et si ce bouquin comporte beaucoup des clichés de l'heroic-fantasy, il n'en demeure pas moins plaisant et on quitte donc la table avec le ventre qui gargouille... Mais, même si l'on reprendrait bien un peu de rumsteack et de gratin, le peu qu'on en a pris avait plutôt bon gout !
Mais d'un autre côté, c'est le livre parfait pour quand on a un trajet de plusieurs heures en train ou en ptérodactyle à faire

7/10

Chronique - RAYMOND E. FEIST - Faërie, la colline magique (one-shot)

Résumé du livre :
     Une famille américaine s'installe dans une vieille ferme au milieu des bois. Leurs enfants ne tardent pas à découvrir que ce lieu est hanté par le peuple des légendes et des contes de fées. C'est bientôt toute la famille qui devient l'otage de la lutte que sa présence a fait naître entre les forces de la lumière et celles des ténèbres...

     La vieille ferme isolée dans les bois les avait séduits. La maison était splendide mais étrange, spacieuse mais pleine de recoins secrets.

     Phil et Gloria pensaient y trouver le calme après la vie agitée des studios de cinéma californiens. Souvent, derrière les portes des maisons anciennes, sous les ponts perdus au fond des sous-bois, se cachent des êtres magiques ou des forces obscures, et la maison du vieux Kessler ne fait pas exception.

     Les enfants du couple sont les premiers à y être sensibles. D'abord les jumeaux, qui y voient la présence des fées et du vieux peuple des légendes ; ensuite leur fille, dont la beauté attire les désirs d'êtres plus inquiétants... Jusqu'à que tous deviennent les jouets d'une puissance inconnue...

Dès les premières pages du livre, l'hommage à Stephen King est flagrant. Si Feist ne fait pas la pub d'une marque américaine toutes les trois pages, l'ambiance "Kingienne" elle, est bien là : une maison dans le Maine, une famille typique quoi que plus aisée que la moyenne et un ensemble de protagonistes qui semble tous cacher quelque chose. 
Si la plume de Feist ne lui vaudra certainement jamais un prix Nobel de littérature comme Bob Dylan aujourd'hui, elle n'en demeure pas moins efficace et l'on tourne page après page, encore, et encore. Et d'un livre dont on aurait cru qu'il faudrait deux bonnes semaines pour en venir à bout, on se retrouve à l'avoir fini une petite semaine après l'avoir commencé.
L'atmosphère est globalement réussi et Feist réussi le pari de faire monter peu à peu la tension sans perdre le lecteur en cours de route.
Les personnages en revanche... Difficile de s'attacher à eux, hormis les jumeaux et Mark qui sont au final, les principaux personnages de cette histoire. Malheureusement, si les passages concernant les jumeaux sont bien menés, ceux concernant Mark demeure trop mystérieux. L'auteur distribue les informations au compte goutte pour nous gaver comme une oie d'explications dans les toutes dernières pages. L'exercice consistant à dosé les informations est donc, à mes yeux, une demi-réussite... 
Mais les autres personnages, alors, qu'en est-il ? Gloria perçoit les choses, mais c'est tout, Phil joue le rôle du père rationnel, et Gabbie assure le rôle de la romance de l'histoire avec Jack. Jack qui s'avère être MA déception du livre. En effet, difficile de croire que ce personnage qu'on retrouve quasiment à chaque page n'aura finalement qu'un rôle de figurant...
En revanche, si Feist pêche avec ses protagonistes, le peuple des Faë lui s'avère parfaitement réussi, on sent que l'auteur s'est documentée avec de parler du sujet, et c'est appréciable. Mais encore une fois, toute les explications sont donnés à la fin au point d'en devenir indigeste. D'autant qu'il ne s'agit pas de révélations incroyable...
L'autre déception du livre, c'est l'omniprésence du sexe dans le récit. Si certains passages s'avèrent utile et réussi, d'autres, n'apporte rien, sinon du sexe pour du sexe... 
A noter un clin d’œil à Lovecraft, qui après réflexion, à sans doute influencé l'auteur, quoi que dans une dimension bien moindre que King ou peut-être même un R.L. Stines ?!   
Bref, "faërie, la colline magique" est un bon livre, qui sans être exceptionnel devrait faire du bien entre deux cycles de Krondor du même auteur  
7.5/10

mardi 4 octobre 2016

Chronique - LEA SILHOL - Contes de la tisseuse (one-shot)

CouvertureRésumé du livre :
     Léa Silhol nous propose avec les Contes de la Tisseuse, seize nouvelles de fantasy qui nous donnent à partager des destins d'exception s'inscrivant dans la trame tissée par les Parques.

     Revisitant les mythes traditionnels, elle nous fait découvrir, grâce à ses talents de conteuse, des histoires troublantes, dérangeantes ou émouvantes et n'hésite pas à mettre en scène, avec audace, des anges et des dieux évoluant dans l'univers des hommes.

     Cinq saisons et un élément nous permettent de découvrir toutes les facettes d'une Léa Silhol qui nous fait plonger corps et âme dans le meilleur de la fantasy mythique.
Magnifique ! Ce recueil est tout bonnement MA-GNI-FIQUE ! Silhol a une plume singulière, au lyrisme incroyable, emplis d'une poésie qui n'est pas sans rappeler un certain Dunsany tant sa prose est merveilleuse. Merveilleuse, comme ces contes, qu'elle extrait avec brio des religions, des mythologies et des folklores pour se les approprier avec une aisance déconcertante.
Vraiment, Léa Silhol ne ravira peut-être pas tous le monde, mais d'aucun ne pourra lui reprocher d'avoir une plume froide et impersonnel. 
Mais une belle plume ne suffit pas, et là encore Silhol excelle tant dans sa connaissance des mythes que dans l'art de conter une histoire. 
Des textes comme "un miroir de galets", "Frost", "à l'image de la nuit" ou le triptyque "mille ans de servitude - tous des anges - la faille céleste", pour ne citer que les plus percutants de ce chef d’œuvre, j'aimerais en lire tous les jours.
Léa Silhol est assurément un des plus belles plumes qu'il m'ait été donné de lire jusqu'à maintenant. et certainement une de mes trois plus belles découvertes de l'année.

9/10

dimanche 2 octobre 2016

Chronique - DANIEL WALTHER - L'épouvante (one-shot)

Résumé du livre :
     Celeano de Peroyne : planète des bas-fonds de la Galaxie, oubliée dans la sourde lutte spatiale qui oppose la Confédération et l'Empire de Lemura. A sa torpeur boueuse et vide, le lieutenant Baird s'est accoutumé...
     Peu à peu, pourtant, l'inconnu pénètre sa vie routinière : une voix sans visage lui parle, des images érotiques le hantent, des cauchemars le submergent... Des cauchemars ?
     Et puis un jour que Baird, à bord de l'Epouvante, remonte le fleuve Ez, la réalité de Celeano vacille.
     Le bateau recueille une inconnue trop belle — dont le corps ne veut que le plaisir et le mal — , des sauriens, des oiseaux, jusqu'alors paisibles, attaquent la canonnière ; sur la rive, des humanoïdes surgissent...
     Il ne s'agit plus de cauchemars...
 
 

Nom de dieu ! Si j'ai ouvert ce livre avec certaines attentes à son égard du fait du macaron rouge "grand prix de la science-fiction française 1980" qui orne l'horrible couverture signé Csernus, ce fût une véritable déception. Même si la plume de l'auteur n'est pas dénué d'un certain charme, l'ensemble se révèle plus que verbeux et fait de ce qui aurait pu être une nouvelle de 20 pages un livre de 224.
En effet, l'auteur maîtrise l'art des mots, mais à quoi bon si l'on a si peut à dire ? 
S'il y a un bon point que je soulignerais, c'est la difficulté éprouvée à savoir si ce qu'on lit est un cauchemar dû aux drogues et à l'alcool ou une réalité décadente. Mais c'est bien là le seul point fort du roman... Les personnages ne sont pas attachants, l'histoire est pour ainsi dire aussi plate que l'Ez, et la fin m'a donné envie de jeter ces 224 pages à mon chien qui j'en suis sur, arriverait à en tirer plus de saveur que moi.
Mais peut-être n'ai-je pas compris le génie d'une œuvre foncièrement anti-militariste ? Allez savoir... En tout cas, je ne lirais plus jamais de livre sous prétexte qu'il a un joli macaron rouge signalant qu'il a remporté un prix quelconque...

5/10 
Et ce, uniquement pour la plume de l'auteur, personnel est travaillé, mais c'est bien tout...