Au royaume des Six-Duchés, dans l’inquiétant
décor d’une forteresse battue par les vents et les flots, Fitz, un jeune
garçon issu d’une lignée royale, fait à la cour le rude apprentissage
de la vie. Un maître d’écurie, étrange et bourru, lui prodigue conseils
et affection ; un vieux sage, isolé au sommet d’une tour, l’initie à la
délicate perception du Bien et du Mal ; des molosses qui l’ont adopté
lui apportent réconfort et protection. Commence alors pour le jeune
homme un long voyage initiatique semé d’embûches et de trahisons. Un
voyage sans retour au bout de l’angoisse, de l’amour, de la
désespérance. Confronté aux cruelles exigences de la loyauté,
existe-t-il pour lui une autre voie que celle du sacrifice ?
Au début de ce second tome, le mal a triomphé
au royaume des Six-Duchés ; le prince Royal s’est emparé du pouvoir et a
installé sa cour à l’intérieur des terres. Qu’est devenu l’héritier
légitime, le prince Vérité ?
Est-il mort ?
Fitz,
le jeune Bâtard ressuscité d’entre les morts, n’en croit rien. Pour
lui, son prince se cache dans une forêt lointaine. Avec son ami, le loup
Œil-de-nuit, il décide de le retrouver, de lui rendre son trône et de
tuer l’usurpateur. Mais la mission qu’il s’impose est rude. Ses ennemis
ne le lâchent pas et les épreuves qu’il traverse sont innombrables.
L’affection que lui porte la reine Kettricken, la naissance d’un fils,
qu’il n’a jamais vu et dont le destin l’écarte, suffiront-ils à lui
faire mener à bien cette redoutable tâche ?
L'assassin Royal, c'est sans aucun doute le chef d’œuvre de Robin Hobb ! On y suit Fitz, personnage le plus touchant qu'il m'ai été donné de rencontrer au gré de mes pérégrinations littéraires. Robin Hobb a su avec ce cycle nous narrer une histoire avec un style fluide, agréable, intelligent, riche sans jamais tomber dans la facilité ou le classicisme. Le gros point fort de ces romans sont la psychologie des personnages qui, tous doté d'une personnalité propre et profonde ne laisse pas indifférent. Que ce soit Fitz, Burrich, Kettricken, Vérité et cette ordure de Royal. Oeil-De-Nuit offre un regard animal sur nos conditions humaines des plus intéressante et ne peut que nous questionner sur la superficialité de nos existences, et plus encore, une profonde relation d'amitié, profonde et sincère écrit avec brio. Sans créer un bestiaire foisonnant, Robin Hobb nous transporte dans son monde qui nous semble tout ce qu'il y a de plus réel et de crédible en y introduisant une touche de magie qui se révèle des plus efficaces. On ne se perds pas dans des explications métaphysiques qui font mal au crâne, non, madame Hobb sait décrire les choses avec une incroyable justesse, elle maîtrise les mots à la perfection et la poésie est omniprésente dans son œuvre.
Il y a en revanche un point négatif à cette première partie : sa fin. Bien que profondément touchante, j'en attendais plus, on survole les évènements qui concluent l'histoire sans pour autant les vivres et c'est véritablement dommage. L'explication quand à elle m'a également quelque peu déçus. Sans vraiment pouvoir dire ce à quoi je m'attendais, j'ai trouvé le tout presque bâclé, comme si l'auteure avaient été pressé d'en finir, et c'est vraiment dommage, car sans ces deux points, j'estime qu'il aurait été on ne peux plus normal de mettre un 10/10 à ces livres.
Mais qu'importe la destination, c'est le voyage qui compte comme on dit n'est-ce pas ? Et avec cette histoire, c'est un voyage inoubliable qu'on nous offre. Une aventure dont on peut dire qu'il y a un avant, et un après. Robin Hobb a su avec cette histoire se hisser au sommet, parmi les plus illustres auteurs de fantasy et qui mériterait même que les détracteurs du genre s'y penchent. Car, j'en suis sur, ils porteraient un regard changé sur ce genre que madame Hobb à défaut de le réinventer, l'a magnifié, vraiment.
9/10
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