dimanche 19 juin 2016

Chronique - MICHAEL MOORCOCK - Le Cycle d'Elric (9 Tomes)

Résumé de l'intégrale 1
Melniboné, l’île aux Dragons, régnait jadis sur le monde. Désormais les Dragons dorment et Melniboné dépérit.
Sur le trône de Rubis siège Elric, le prince albinos, dernier de sa race, nourri de drogues et d’élixirs qui le maintiennent tout juste en vie. Un pacte avec le Seigneur du Chaos, Arioch, le conduira sur le chemin de l’éternelle aventure. Vers la Porte des Ténèbres où deux épées noires attendent leur maître et leur victime…










Résumé de l'intégrale 2
Imrry, la cité des rêves, Yrkoon, l’usurpateur, Cymoril, la bien-aimée… Tous ont succombé à la furie du prince albinos et à son épée maléfique, Stormbringer. Mais Elric doit poursuivre cette quête aveugle et sauvage, trouver son Destin dans ce tourbillon de guerre, de sang, d’orgies et d’aventures sous influence…





Résumé de l'intégrale 3
Toujours armé de Stormbringer, la maléfique épée qui lui transmet la force vitale de ses adversaires, Elric poursuit son inlassable quête – jusqu’à la fin des temps, où il affrontera ses plus terribles adversaires, les Seigneurs du Chaos, ainsi que de mystérieux « Danseurs » capables de soumettre la réalité à leur volonté.






En créant ce blog, je me suis promis de ne jamais faire de chronique du Seigneur des Anneaux ou de Bilbo le Hobbit, mais là, pas moyen ! Comment prétendre être un mordu de fantasy sans en venir un jour ou l'autre à Elric ? Elric, roi des ruines Melnibonéennes, meurtrier de ceux qu'il aime, albinos au sang faible et corrompus.
Constitué de neuf tomes, c'est une saga qui se lit pourtant rapidement. Difficile en effet de ne pas tomber sous le charme, tant de la plume de Moorcock qui a très bien vieillie, que de son albinos tourmenté. Et puis, comment ne pas percevoir l'intelligence, l'érudition fantastique de cette œuvre ? De la première page d'Elric des Dragons à la dernière de Stormbringer, Moorcock avec ses réflexions existentielles et philosophique nourrit notre esprit comme Stormbringer se nourrit d'âme. Dommage qu'il insiste un peu trop sur la réflexion au détriment de l'histoire dans certains tomes comme "le Navigateur Sur les Mers du Destin" ou que la plume de l'auteur se soit essoufflé comme dans "La Revanche de la Rose". Je regrette également l'avarice de Moorcock pour les descriptions, car si plume est tout à fait singulière, il n'en demeure pas moins que son monde apparait parfois comme un peu trop onirique à mon gout. Mais là, je suis purement subjectif !

Maintenant, plutôt que de tergiverser sur une oeuvre dont je ne saurais rendre le quart de sa majesté, je ne peux que m’interroger sur le neuvième tome du cycle "Elric à la fin des temps" où notre héros est présent le temps d'une cinquantaine de page dans une aventure qui est assurément la plus faible de tous le cycle, et le reste, et bien le reste est consacré à Sojan (sorte de pré-Elric pastiché sur Conan), pour se conclure sur une brève (mais très bonne) nouvelle n'ayant aucun rapport ni avec Elric, ni avec Sojan. Quel dommage ! Alors que la fin du tome huit "Stormbringer" terminait avec brio le cycle du Prince des Ruines, que de venir y ajouter cette fausse suite qui au final, est plus un recueil fourre-tout de nouvelles de Moorcock dont l'intérêt est sinon financier pour l'éditeur, quasi-nul... 

C'est pourquoi à mes yeux, le cycle d'Elric ne fera jamais que huit tomes et je regrette sincèrement d'avoir poursuivis là où Moorcock concluait majestueusement un cycle qui l'est tout autant.
Mais, par amour pour Cymoril, Tristelune, Rackhir, Yirkoon et même Arioch, je vais m'empresser d'oublier cet affreux neuvième tome.


9/10

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