mercredi 17 février 2016

Chronique - ROBERT HODLSTOCK & ANGUS WELLS - La Saga De Raven (3 Tomes)

Résumé :
     Née esclave, initiée aux arts de la guerre par un mercenaire, la belle Raven est devenue une redoutable combattante. Un oracle lui prédit sa destinée : façonner le monde et empêcher qu'un ordre maléfique s'y répande... Elle part, accompagnée d'un gigantesque et mystérieux oiseau noir.












Résumé :
     Esclave devenue guerrière, « beauté au corps de rêve qui sourit quand elle tue », Raven la flamboyante est de retour. Et le redoutable mage Belthis se dresse de nouveau sur sa route. Au côté de Spellbinder la mercenaire, la jeune femme va tour tenter pour mettre ses plans en échec — jusqu'à ce qu'une ombre ancienne, dont elle croyait être débarrassée, ne ressurgissent à son tour...

 

Résumé :
     Au nord de l'océan s'étend un territoire maudit où réside le plus féroce ennemi de Raven, le maître d'armes Karl Ir Donwayne. Accompagné de Spellbinder, la belle guerrière est décidée à le retrouver, mais elle devra affronter un adversaire redoutable : Tanash le Dieu de glace. 












Publié à la fin des années 80 dans la mythique collection "Epées et dragons" d'Albin Michel sous le pseudo de Richard Kirk, ce cycle bénéficia d'une réédition en 2006 dans la collection Point Fantasy. Avec cette trilogie, on a affaire à de l'heroic-fantasy pur jus comme à la grande époque des pulps et chaque amateurs de Conan et autres Kane ne pourra qu'y trouver son compte ! On ne peut que remercier Points Fantasy pour cette réédition plus que bienvenue de cette fausse trilogie (j'y reviendrais) à cette époque ou l'heroic-fantasy traditionaliste à tendance à disparaitre des rayons. Faute d'auteurs ? D'éditeurs ? Je ne sais pas mais c'est un fait, si l'on fait abstraction des rééditions de Kane par Denoël ou de Conan par Bragelonne pour ne citer qu'eux, le genre semble destiné à sombrer dans l'oubli le plus total... On peut bien sur me dire "et David Gemmell alors ?" Certes ! Mais lui, et c'est tout à son honneur- remets au gout du jour ce genre aujourd'hui à son crépuscule. Nos deux compères eux, replongent aux racines du genre pour nous pondre une histoire où le héros n'est pour une fois par un homme, mais une femme, chose assez atypique pour être souligné car à part Red Sonja ou Xena, je vous mets au défis de m'en citer en réfléchissant moins de cinq minutes ! Mais qui en tout cas, a surement autant de bollocks qu'un Tarzan ou qu'un Souricier Gris ! Raven donc, personnage principale de la série va s'affranchir de sa condition d'esclave en s'enfuyant et au gré de ses pérégrinations et rencontres, devenir une femme chaque jour puissante et redoutable. L'histoire s'avère donc classique à souhait mais au finale ce n'est pas tant l'histoire qui fait le charme de ce cycle non, c'est ce parfum désuet qui en émane, ces relents acres du cuir sur l'acier, de la sueur qui roule sur les hanches de notre héroïne si sensuel, au regard de braise et à la peau de velours. Ce dernier point étant l'une des faiblesses du cycle : les descriptions sont clairement masculines et l'on sent le désir poindre à chaque
mot. Et même si la plume est agréable, l'importance accordé au corps de Raven aussi désirable soit-elle se fait au détriment de la psychologie des personnages n'est assurément pas le point le plus travaillé du récit. Non, les auteurs insistent surtout sur l'aventure et l'action qui relèvent nettement le niveau du récit toujours en restant pourtant, des plus classiques. Ainsi, il ne faut pas s'attendre à une évolution des personnages à la Robin Hobb pas plus qu'à des intrigues à la Martin ! Simplement à une histoire de vengeance dans un monde où la justice est rendu à la pointe de l'épée et où la loi est celui qui la tient. Mais sous cette histoire de simple vengeance qui a d'ailleurs une certaine tendance à la redondance (ceux qui ont lu ces livres me comprendront) ,d'autres histoires et d'autres protagonistes viennent étoffer l'histoire, ainsi, on se retrouve dans les profondeurs d'Ishkar poursuivis par d'horribles Hommes-Bêtes à la recherche du Crane de Quez, à la table de Gondar le pirate ou encore dans une île au milieu d'un lac brulant à essayer de tuer un Dieu qui est d'ailleurs, dans son imagerie, très Lovecraftien ! 
Bien, je crois avoir rempli mon rôle de remaniement de cette chronique qui au départ n'était pas des plus constructives (l'est-elle plus maintenant ? A toi de me le dire !) pour passer au dernier point : les "j'y reviendrais plus tard".
Au début de cette chronique, je disais que ce cycle était une fausse trilogie, en effet si les trois livres peuvent se suffire à eux-mêmes dans une certaine mesure, il reste encore deux tomes qui n'ont jamais été traduit chez nous. Ce qui m'amène au second "j'y reviendrais plus tard" : d'où vient Stormbringer ? Et bien pour le savoir, il ne vous reste qu'à savoir lire Anglais et vous procure les deux derniers tome. Et pourquoi pas, vous lancer dans leur traduction ?!
Car ce cycle sans prétention aucune, fut sans doute une de mes plus agréables lectures de l'année dernière ! Entre deux cycles interminable comme La Roue Du Temps, rien de tel qu'une journée d'évasion en compagnie de la délicieuse Raven à botter le cul de cet enfoiré de Karl In Donwayne en attendant le retour prochain de l'heroic-fantasy de nos aïeux

7.5/10 

2 commentaires:

  1. ...à part Red Sonja ou Xena, je vous mets au défis de m'en citer en réfléchissant moins de cinq minutes !
    >>> Jirel de Joiry, Agnès de Chastillon et euh... voyons... Kira d'Emeraude ! Haha !

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    Réponses
    1. Bon bon ! Mais encore haha ? On peut pas dire que l'heroic fantasy comporte beaucoup d'héroïnes !
      Le genre est relativement masculin...
      Conan, Tarzan, Thongor, Kane, Kull, Elric, Fafhrd ou plus récemment Drus pour ne citer qu'eux, c'est pas ce qui se fait de plus féminin... Quoi que, l'Albinos est à mettre à part !

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