mercredi 17 février 2016

Chronique - DAVE DUNCAN - la septième épée (3 Tomes / Editions intégrale)

Résumé :
     Quand Wallie se réveille en compagnie d'une magnifique esclave dévouée et d'un vieux prêtre desséché et radoteur, il pense tout d'abord qu'il délire sous le coup de la fièvre. Loin de là : la Déesse a bel et bien transféré son esprit dans le corps d'un guerrier barbare. Puis Elle va lui offrir la légendaire épée de saphir et lui confier une mission. C'est alors que les choses se corsent : devenu le champion de la Déesse, notre héros se retrouve à la tête d'une bande de guerriers arrogants. Il part en croisade contre les maléfiques sorciers bien décidés à reconquérir des terres et des âmes au nom de leur dieu du feu...



Autour de l'idée déjà bien exploité d'un homme qui se retrouve plongé dans un autre monde, Dave Duncan va ici réincarner Wallie, un homme de notre monde dans le corps gonflé aux hormones de Shonsu, guerrier du septième, choisis comme son Champion par la Déesse. Entre les senteurs d'Orient et un contexte historique entre Antiquité et Haut Moyen-Age, on se retrouve donc à suivre Shonsu/Wallie et ses compagnons dans la quête que lui a confié Courtebotte, que la plume de Duncan a su rendre tantôt attachant, tantôt énervant mais jamais véritablement détestable. Avec un humour bienvenue et des dialogues bien ficelés, on avance, d'étape en étape avec parfois un sentiment d'être à coté de la plaque, voire complétement largué. Car dans ce
monde où l'écriture n'existe pas, les soutras, sortes de règles de conduite morales régissent la vie des habitants, et notamment des guerriers dont l'honneur est la chose la plus précieuse qu'il puisse posséder et doit de ce fait, la défendre à tout prix. Tout cela pourrait paraitre merveilleux : "plus de paperasses", Hélas non... Car à défaut d'écriture, la société se plie à un système protocolaire qui s'avère très vite agaçant et dont on ne se débarrassera qu'à la fin du dernier tome... L'intrigue qui se développe au rythme des soutras qu'apprendra ou du moins, se rappellera Wallie perds énormément de saveur puisqu'il suffit d'un soutra pour en éclairer une partie, etc jusqu'à la prochaine. Mais je ne suis pas totalement juste avec cette

trilogie car si l'auteur a choisi la faciliter pour faire avance l'intrigue, elle en revanche, ne se laisse pas aisément deviné et s'avère au final, relativement bien pensée. Et c'est là que j'en viens à mon dernier point qui conclura cette chronique : la fin. Les 200 dernières pages ont été pour moi une véritable déception, dès le premier tome on sait à quoi s'en tenir : une fantasy de détente qui à l'instar du Saphir, dérive lentement sur le fleuve d'une journée tranquille avec quelques péripéties pour nous tenir en haleine. Mais j'aurais aimé quelque chose de différent, peut-être de plus aboutit, de plus grand, je ne sais pas, mais une fin autre, ça c'est sur !

7/10

PS: c'est moi ou on dirait vraiment Jean Dujardin sur la couverture du tome 3 ?!

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